samedi 19 juillet 2014

Huile 79 ( 70 x 50 ) : Anthurium ( dispo )

Placé sur le devant du vase rebondi,
L'anthurium a pris la forme du nénuphar
Pointant son long nez effilé vers le regard
Du curieux qui admire sa calme bonhomie .
La grande prèle désarticulée se faufile,
Tordue, cassée, dans le nuage de gypsophile .
Les collerettes des oeillets pour poètes tourmentés
Dressent leurs tiges élancées pour bien se montrer ,
Rivalisant avec les " cheveux de Vénus "
Refusant chacun, par orgueil, de faire chorus .
Et, pendant ce temps-là, pépères, zen, les zinnias
Etalent leurs corolles au milieu de tout ça .

mardi 1 juillet 2014

Huile 78 ( 46 x 65 ) : Maroc ( dispo )

Maroc, éclatant de chaleur et de couleurs
Monde vibrant de vie, de bruits et de saveurs
Les souvenirs reviennent comme autant de bonheurs ...

Les paysages arides faits de sable et de vent
Succédant aux vallées verdoyantes ou sombres,
Aux montagnes érodées, ridées comme de vieilles femmes,
Aux villages ocrés ou bien aux murs tout blanc
Où rôdent encore parfois comme une étrange ombre
Les restes essoufflés de la colonisation,
De ces ruines éventrées qui ont perdu leur âme,
Rendant pierre après pierre leur ultime pulsation ;
Les oasis où coule une eau précieuse et rare
Abreuvant quelques moutons, vaches ou ânes épars
Reflétant les grandes ombrelles à franges des palmiers
Feux d'artifice aux sommets des troncs élancés.
Dans tous ces univers un peuple qui s'agite,
Qui somnole ou travaille comme un coeur qui palpite .
D'abord les souks ombragés d'où tombent en cascades
Babouches multicolores, écharpes en myriades .
Et plus loin le marché, ses montagnes d'oranges,
Ses collines de dattes, de figues et d'épices
Protégeant le marchand dans sa sieste subreptice ,
Mais que souvent, pourtant, le touriste dérange .
Et puis on se faufile au coeur des médinas
On emprunte les venelles où rôdent de maigres chats .
On y frôle motos, vélos ou ânes résignés,
Attelés aux carrioles qui les laissent épuisés .
Plus loin encore le port grouillant d'Essaouira
Avec ses barques bleues se serrant dans la houle
Sous les yeux des mouettes les surveillant en foule
Espérant y trouver quelques poissons bien gras ...

Oumesnat s'endort à la voix du muezzin,
Enveloppé du reste de soleil qui décline
Et alors une à une les étoiles se dessinent .